La motricité libre, qu’est-ce que c’est ?
La motricité libre n’est ni un phénomène nouveau, ni un effet de mode, cela existe depuis longtemps*. Pratiquer la motricité libre avec son bébé, c’est le fait de le laisser se mouvoir librement sans qu’un adulte lui apprenne quoi que ce soit. C’est le laisser découvrir seul les mouvements possibles avec son corps et les façons de se déplacer. Cette approche respecte le rythme du développement de l’enfant, mais aussi l’enfant dans sa faculté à évoluer au niveau moteur par lui-même.
En pratique :
L’adulte ne place pas un bébé dans une position que l’enfant ne maitrise pas encore. Par exemple : un nouveau-né sera placé sur le dos tant qu’il ne sait pas de lui-même se retourner sur le ventre. Il est également déconseillé d’utiliser des coussins ou autres pour caler bébé assis. La motricité libre permet à l’enfant de ne pas ressentir des tensions dans une position qui lui est inconfortable, mais elle permet aussi de lui offrir la possibilité de se mouvoir librement sans que ses gestes soient entravés par un objet. En effet, les mouvements involontaires et parfois imperceptibles des bébés ont une grande importance. Cette petite gymnastique va lui permettre d’analyser les informations et de rendre les mouvements involontaires, volontaires.
Il est donc important de respecter ce niveau d’évolution motrice chez le bébé. Si un enfant à besoin d’utiliser un moyen de se mouvoir plutôt qu’un autre ce n’est pas le fruit du hasard. L’être humain est programmé génétiquement, il n’a pas besoin qu’on lui apprenne à s’assoir, à marcher, etc. (sauf si l’enfant est atteint d’une pathologie particulière). S’il ne se met pas de lui-même en position assise c’est que tout simplement son corps n’est pas encore prêt, que ses muscles du dos ne sont pas assez solides pour supporter cette position. Le bébé va de lui-même s’entrainer à chaque changement de position en découvrant ses appuis et ses possibilités. Si on lui empêche que ce soit sa réalisation, nous l’empêchons également d’apprendre par lui-même et d’améliorer son estime de lui. De plus, l’enfant va assimiler qu’il dépend de l’adulte pour pouvoir se mouvoir ou changer de position. Lorsque c’est l’enfant qui décide, il y a un déroulement de séquences qui lui permet d’intégrer des notions temporelles :
- Décision de changer de position
- Repousser le sol
- Jouer dans sa nouvelle position
- Revenir au sol
Il y a une trop grande pression sociale sur le développement moteur de l’enfant. Nous devons impérativement arrêter cette course de performance et de comparatifs. Si un enfant met plus de temps à marcher, ce n’est pas un problème, bien au contraire, tant mieux pour lui. Il travaille ainsi plus longtemps des notions qu’il n’aura plus jamais la chance de travailler comme le mouvement du corps et des yeux croisés, ou l’exercice de repoussement de sol.
Mais les bienfaits de la motricité libre ne s’arrêtent pas là ! Un enfant qui est capable d’entrainer une action, de la commencer et de l’arrêter quand il le souhaite sera moins enclin à la frustration et aux colères, car il n’est pas soumis à la décision de l’adulte. Et cette autonomie va s’accroitre au même rythme que son développement moteur. Il aura d’avantage confiance en lui et une meilleure estime de lui-même. Ce qui va l’encourager à explorer d’autres mouvements et tenter de nouvelles expériences. Ainsi il fera ses propres acquisitions et se développera au niveau moteur naturellement et à son rythme.
Nous limitons donc avec la motricité libre l’usage de relax, transat, parc, cosy, etc. Et nous offrons à l’enfant un espace ouvert sur le monde où il peut faire ses expériences librement. Un accompagnement et des encouragements des parents dans l’apprentissage du moment sont nécessaires. Il ne s’agit donc pas de laisser tout faire à l’enfant, seul dans son coin, sans surveillance. En effet, si certaines progressions sont de l’ordre de la fierté tant pour le parent que l’enfant, d’autres explorations sont à proscrire. Et c’est aux parents de mettre les limites qu’ils désirent avec bienveillance et empathie. De plus, une des notions essentielles de la motricité libre est l’observation de son enfant. C’est tellement magique et émouvant d’observer son enfant essayer encore et encore pour enfin y arriver seul. Et à ce moment-là, il vous regarde, vous son parent, le regard plein de fierté l’air de dire « Tu as vu j’ai réussi ».
Je vous souhaite de vivre plein de ces beaux moments en famille et qu’ils restent à jamais graver dans votre mémoire.
A très bientôt au cocon de stéfamille
Stéphanie Pint
*C’est Emmi Pickler qui a mis en place cette approche éducative au sein d’une pouponnière à Budapest.
Entretien avec Dre Szanto-Feder sur la motricité libre
Publié le 31/08/2018 à 13h16
Pint Stéphanie,
Accompagnante parental et animatrice d’atelier parent-enfant au cocon de stefamille
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instituto de la dependencia
Posted at 08:39h, 15 juilletEs un hallazgo encontrar a alguien que realmente sabe lo que están hablando en blogoesfera . Queda claro, que sabes cómo llevar un post a la luz y que sea didáctico. Más personas tiene que leer esto.
Stephanie
Posted at 11:41h, 02 aoûtmuchas gracias por tu lindo comentario
certificado profesional atencion sociosanitaria a personas dependientes en instituciones sociales
Posted at 08:43h, 21 juilletEs poco frecuente encontrar a escritores con conocimientos sobre este asunto , pero creo que sabes de lo que estás hablando. Gracias compartir información como este.
Stephanie
Posted at 11:41h, 02 aoûtmuchas gracias por tu lindo comentario