Mon témoignage de maman porteuse
En tant que maman d’une famille nombreuse, ce ne serait pas peu dire que le portage m’a sauvé quelques fois de situations compliquées et où je me suis dit « heureusement que j’ai un moyen de portage sous la mains ». Mais, il a été beaucoup plus que ça également, le portage est devenu une habitude, même plus un mode de vie, jusqu’à ce que ma dernière fasse son sevrage petit à petit. Il m’a permis de vivre de merveilleux moments de complicité avec mes 3 enfants. J’ai pu observer tous les bienfaits du portage sur mes enfants. Le portage n’a eu aucune limite et a été présent comme une évidence pour chaque membre de la famille : maman porteuse, papa porteur, 3 bébés portés, sœurs porteuses.
Avec mes enfants petits
Trois enfants, trois histoires de portage différentes. J’ai porté ma troisième fille beaucoup plus intensément. Elle n’a été que 3 ou 4 fois dans une poussette. La première raison c’est que quand on a trois enfants, si on donne la main aux deux autres, nous ne savons pas pousser la poussette. Mais dans la vie de tous les jours à la maison, les porter était devenu naturel, pour calmer les coliques, les pleurs du soir, … Mais, surtout, il s’était créé un lien unique entre nous. Le portage a permis de vivre plus intensément tous les petits moments câlins et qu’ils soient d’avantage présents dans notre quotidien. C’est une pratique naturelle qui m’a permis de leurs témoigner tout mon amour, le plus souvent possible. En effet, il n’était plus utile de s’arrêter pour faire un câlin, désormais tout pouvait être réalisé tout en cajolant bébé. Exemple de tâches que j’exécutais avec une écharpe : Nettoyer et aspirer, laver ou habiller ma seconde, lancer des machines, plier du linge et le ranger, faire la vaisselle, cuisiner, me maquiller et me coiffer, jouer avec les aînés, manger, ranger la maison, faire du yoga, faire les courses, voir des amis, aller au musée, me promener, aller chercher les grandes à l’école, …. Je ne sais pas comment j’aurais pu faire autrement ! Le portage est pratique et convivial, c’est la vie ! Grâce à ça, j’ai été beaucoup plus motivée à sortir de chez moi ou à faire les tâches que j’aimais moins.
Sans compter également, le nombre de fois que les tensions familiales en ont été apaisées grâce au portage. A chaque pleur du soir, je sortais me promener avec bébé en écharpe. J’allais souvent me promener dans les champs ou voir les chevaux, mes grandes filles aimaient m’accompagner. Nous avons réussi à faire de ce moment difficile un moment agréable pour toute la famille. Les grandes prenaient l’air avant d’aller se coucher ce qui est également bénéfique pour leur santé.
Avec mes enfants plus grands :
Une fois que l’enfant marche nous avons souvent tendance à perdre de vue les moyens de portage. Alors que malgré tout leurs utilisations peuvent parfois nous sauver de situations plus délicates. C’est pourquoi, malgré que ma fille à 3 ans, j’ai toujours dans mon sac un porte bébé sling ou d’appoint que je peux sortir comme par magie et paraître aux yeux de tous « comme celle qui va sauver la situation » du moins j’aime le croire. Et c’est déjà arrivé quelques fois :
-
Quand la fatigue de la journée crèche/école se fait sentir…
-
Lors d’une promenade le soir en ville, ma fille de 6 ans s’est blessée et avait du mal à marcher, et hop … dans le sukiri.
-
Aller manger une glace le soir ?
-
Une journée un peu trop longue à Pairi Daiza pour ma 3 ans ?
-
Une balade en montagne avec un sentier un peu trop pentu ? hop sur le dos de papa.
-
Une journée dans un parc d’attraction
-
Un tour au marché qui dure un peu plus longtemps que prévu ? Un marché de Noël le soir ?
-
Pas de place de parking et il faut un peu trop marcher ?
-
Une journée d’école un peu trop fatigante et plus la force de marcher ?
-
On n’arrive pas à voir les animaux parce que le muret est trop haut.
-
Il faut attendre un peu trop longtemps dans une file d’attente.
-
Un chemin un peu trop long pour aller conduire ou rechercher ses sœurs à l’école.
-
Une balade en forêt imprévue chez des amis.
-
Visite de musée un peu trop fatiguant où avec des objets trop haut pour elle
-
Visite de grottes souterraines
-
Un déménagement ?
-
Une visite d’un château avec beaucoup de marche d’escalier ?
-
Un petit peu peur de la piscine, de la mer, de l’eau ?
-
Un chemin un petit peu plus compliqué pour marché?
De plus, depuis ces 18 mois, ma dernière m’apporte le porte bébé de son choix quand elle désire être portée (ils sont rangés dans sa chambre). Ce n’est donc plus moi qui choisit le porte bébé, ni la position d’ailleurs. Et j’ai remarqué, qu’elle choisit un portage ventre quand elle se sent fatiguée et désire s’endormir et un portage dos quand elle est juste fatiguée de marcher. Une différence intéressante. Désormais, elle sait mieux que moi, ce qui est bon pour elle.
Et puis un jour, elles porteront à leur tour tout aussi naturellement leur enfant, mais en attendant, elles portent avec bonheur leurs poupées.
Publié 09/06/2017 à 12h09
Stéphanie Pint, psychomotricienne, monitrice/ formatrice en portage physiologique et animatrice d’atelier parent-bébé au Le cocon de stéfamille®.
Article soumis aux droits d’auteurs.
Tu peux partager cet article en respectant les points suivants :
- Le partager dans son entièreté
- En précisant la source à savoir : « article écrit par Pint Stéphanie alias Le cocon de stéfamille® sur le blog
( Photos non libre de droit)
No Comments