C’est quoi la bienveillance ?

C’est quoi la bienveillance ?

Dis-moi stéfamille…. C’est quoi la bienveillance ? Aujourd’hui, tout le monde à ce mot à la bouche, c’est un mot passe partout qui perdu tout substance. Nous l’utilisons à tort et à travers de manière un peu floue…  Je t’ai ailleurs entendu l’utiliser à de nombreuse reprise dans tes articles.  Alors explique moi ! Pour toi, Stéfamille, la bienveillance qu’est-ce que c’est ?

La bienveillance, ce n’est pas juste un phénomène de mode, mais une adaptation dans l’éducation basé sur les nouvelles connaissances des neurosciences afin que le cerveau de nos enfants se développe aux maximums de leur possibilité. Mais de manière plus générale, à mes yeux, la bienveillance c’est avoir la capacité de porter une attention chaleureuse sur ce qui est là, sans aucun jugement.  C’est une reconnaissance émotionnelle, c’est aussi savoir s’accueillir comme nous sommes et accordé à l’autre le droit d’être lui-même.  C’est en résumé une action pour prendre soin de nous, des autres. 

Nos premiers besoins fondamentaux en tant qu’humain selon la pyramide de Maslow sont : le besoin d’être écouté dans nos émotions, d’être compris et d’être encouragé. Et c’est d’ailleurs, comme ça que notre cerveau se développe (mais cela fera l’objet d’un prochain article). Il est donc important d’être empathique envers les autres.

Mais, être bienveillant, c’est d’abord être bienveillant envers soi-même.  En effet, nous ne pouvons pas nous ouvrir aux autres, si nous ne sommes pas honnêtes envers nous-même. Ce qui rend notre capacité à être bienveillant encore plus difficile, car nous n’avons pas appris à travailler sur notre nous intérieur. Avoir une vision panoramique de qui nous-même, écouter nos émotions et nos besoins avec tendresse, les accepter, avoir confiance en nos capacités, accepter que par moment nous n’arrivons pas à agir comme nous l’aurions souhaité, … Tout ça fait partie du processus, et c’est l’essence même de la bienveillant envers soi-même.

Ce n’est évidemment pas facile tous les jours, mais la bienveillance s’apprend, quel que soit notre passé, notre âge, notre sexe ou notre origine.  Tendre vers un peu plus de bienveillance envers soi-même, c’est également tendre vers un peu plus de paix intérieure, car si on creuse un peu plus le sujet, c’est bien de ça qu’il s’agit en réalité. Nous avons tous une vie de parents débordé, où nous n’arrivons pas à tout faire, on oublie des choses importantes, on s’énerve un peu trop vite, on culpabilise, on râle sur quelques choses que l’on aurait habituellement faits mieux. Être bienveillant envers soi-même, c’est justement chassé de notre esprit ces pensées culpabilisantes pour un mode de pensée plus positif « C’est normal que tu n’arrives pas à tout gérer cette semaine, vu les événements » ; « Tu n’y arrives pas encore, mais tu vas finir pas t’organiser de mieux en mieux… ». C’est un peu comme si on parlait à sa meilleure amie. C’est prendre un temps off, un temps de reconnexion à soi, pour évacuer cette spirale de pensées négatives et arrivé à une pensée plus réaliste de la situation et plus à l’écoute de nos émotions. Par la combinaison de ces deux éléments nous arrivons à avoir progressivement un schéma de pensée plus apaisant et bienveillant. Ce qui sera visible par notre entourage. En effet, si nous sommes plus apaisés intérieurement, nous avons plus de patience, plus d’écoute des émotions de l’autre, plus de bienveillance envers nos enfants et notre conjoint. Si nous faisons ce travaille de pensée pour nous-même, nous aurons également plus facile à le faire face à une situation difficile avec une autres personne. Voici pourquoi la phrase « La bienveillance envers-les autres, commence par la bienveillance envers soi-même. » prend tout son sens.

Ce n’est bien-sûr pas facile, c’est même un long travail, peut-être même le travail de tout une vie, car notre cerveau aime la facilité, les raccourcis, et les anciens schémas de pensés reprennent vite le dessus. Tout ça est normal et compréhensible, si notre esprit n’a pas été habitué à ce mode de pensée. Surtout en période de stress et de fatigue, notre cerveau va aller au plus vite, vers ce qui connait déjà.

Mais effectuer ce travail pour soi et pour sa famille vaux vraiment la peine. En effet, un adulte qui sera empathique et soutenant envers son enfant, lui permettra d’apprendre à réguler ses émotions et son schéma de pensée. Grâce aux neurosciences, nous savons maintenant que chaque expérience vécue enfant modifiera sa structure moléculaire de son cerveau. Prendre conscience de ça, c’est prendre également conscience de l’énorme responsabilité qu’avons en tant qu’adulte, ainsi que l’extrême fragilité de nos enfants. Tout être humain nait avec la capacité d’empathique et d’altruisme, mais ce sont nos expériences de stresse et d’humiliation qui vont, sous l’action du cortisol, être progressivement gommée. C’est pour ça que nous ne sommes pas tous égaux face au chemin à parcourir. Certaines personnes, suivant leur vécu, auront plus facile que d’autre. Mais ce n’est pas impossible pour autant, grâce à notre plasticité céréale.

Faire ce travail, c’est également montrer le chemin à nos enfants, car sous l’action de nos neurones miroirs, tout comme le bonheur, la bienveillance est contagieuse.  Semons des graines de bienveillance autour de nous, mais surtout en nous.

 

 

 

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