Le 1er retournement

Dès sa naissance, bébé est installé uniquement sur le dos. C’est sa position préférée, après les câlins de ses parents. Elle lui offre de nombreuses sensations et possibilités de mouvements tout en étant très peu fatiguante. Il est libre de bouger et de faire connaissance avec le monde extérieur. Puis, petit à petit bébé va osciller sur lui-même jusqu’au basculement du à un déséquilibre de son épaule, de sa tête ou de sa jambe.

La première chose a faire en temps que parents est de resté patient. Il n’y a pas d’âge pour le 1er retournement, il arrivera bien un jour. Alors, le mieux est de laisser bébé le plus souvent possible au sol sur un tapis ferme afin qu’il puissent expérimenter un maximum et découvrir les mouvements de son corps.

 

Mettre bébé sur le ventre : 

Mettre un bébé seul sur le ventre dès sa naissance entraîne beaucoup de fatigue, de stress et de tensions musculaires. Il n’a pas encore d’appuis efficaces pour maintenir cette position et contrairement aux idées reçues cela ne musclera pas ses cervicales. De plus, s’il est positionné sur le ventre avant d’avoir eu l’occasion de construire ses côtés, il se retrouve écrasé sous son poids avec une tête instable. Ce qui, petit à petit, peut l’empêcher de respirer de façon optimale. Il n’a alors pas d’autres solutions que de réclamer de l’aide à l’adulte pour se retourner. Cette position doit donc être proposée que de très courts instants (max 5 minutes) pour un massage du dos, le change, etc….
Bien sûr, la position ventrale sur l’adulte est totalement différente et ne représente aucun danger.
Quand bébé saura se retourner tout seul, il sera toujours temps à ce moment là de muscler ses cervicales. La position de bébé doit avant tout rester confortable. Il faut toujours avoir en tête que seules les expériences motrices sécurisantes feront évoluer l’enfant favorablement et durablement.

Une fois que bébé a appris à se retourner de lui-même du dos au ventre, il expérimente de nouvelles postures. La position de la banane ou du planeur revient souvent. Cette dernière consiste à ce que bébé prenne ses appuis principalement sur son ventre, ses membres sont en extension et surélevés du sol.

Comment l’accompagner dans sa motricité :

– lui proposer un maximum de temps au sol sur un tapis ferme afin de favoriser ses appuis.
– limiter le temps d’utilisation des mobiles et favoriser plutôt des hochets en bois disposés sur le sol près de sa tête (dans son axe visuel).
– favoriser l’enroulement (voir mon atelier portage physiologique)
– proposez-lui des petits exercices qui détendront son dos, ses jambes et son bassin (voir mon ateliers le nido des koalas)
– jouer avec lui couché sur le sol face à lui en gardant un contact visuel.
– installez-le devant un miroir posé à sa hauteur.
– masser votre bébé peut vraiment aider à décontracter tous ses muscles et donc favoriser son développement moteur.
– ne pas surstimuler bébé d’un trop plein de sensations.
– consulter un ostéopathe endéans les 3 mois qui suivent la naissance. En effet, cela permet de traiter des dysfonctionnements (tensions, compressions, problèmes digestifs, etc.) et permettre au bébé de se développer de manière optimale.

En conclusion, ce temps au sol est une richesse et il est très important de privilégier et protéger ces moments qui ne reviendront pas. Ils assurent les fondements des étapes psychomotrices à venir ainsi que le développement harmonieux de votre enfant. Inutile donc de vouloir le faire évoluer trop vite. Chaque étape à son utilité et permet d’amorcer l’étape suivante.
Observer son enfant et répondre à son besoin tout en respectant son rythme de développement est toujours la meilleure des solutions.